Changer de métier, c’est souvent vécu comme un nouveau départ. Mais derrière l’envie de changement, il y a parfois aussi nos propres doutes à surmonter.
Après un burn out, une perte de sens, ou tout simplement un besoin profond de réalignement, on peut se sentir démunie, vulnérable. Et lorsqu’on se lance dans un nouveau projet, le syndrome de l’imposteur n’est jamais bien loin.
Croyez moi ! Je sais de quoi je parle : j’ai moi-même fait ce chemin. Aujourd’hui, je veux te partager ce que j’ai appris, pour que tu n’aies plus à douter de ta légitimité.
Comprendre le syndrome de l’imposteur : quand le doute prend toute la place

Ce sentiment de ne pas mériter sa place
Le syndrome de l’imposteur, c’est ce malaise intérieur qui pousse à croire qu’on n’est pas à la hauteur, qu’on a « trompé » tout le monde.
Ca peut arriver à n’importe quel moment : après l’obtention d’un nouveau poste, quand on se lance dans la création de son activité, ou encore quand on commence à accompagner d’autres personnes… alors qu’on se sent encore un peu fragilisé·e soi-même.
Je l’ai ressenti plusieurs fois dans mon parcours, notamment quand je suis passé de commercial à responsable commercial.
Et plus récemment, quand je me suis reconverti vers le conseil en évolution professionnelle, après une période difficile.
Une reconversion peut réveiller des doutes profonds

Avant, je travaillais dans les assurances. Tout au long des 15 années durant lesquelles j’ai travaillé pour cette entreprise, j’y ai évolué, gravi les échelons.
Mais après toutes ces années, j’ai commencé à sentir que je ne me reconnaissais plus dans ce que je faisais. Je ne me sentais plus aligné avec les valeurs de l’entreprise. Jusqu’au jour où tout a craqué : burn out, épuisement, perte de sens, dépression totale !
Quand je me suis relevé, j’ai compris qu’il était temps de faire autre chose… En phase avec la personne que j’étais et mes valeurs. J’ai choisi de me reconvertir vers un métier qui avait du sens pour moi : L’accompagnement en évolution et insertion professionnelle, et le recrutement.
Et pourtant, une question revenait en boucle dans ma tête :
« Comment je peux aider des gens à se reconstruire professionnellement, alors que je viens moi-même de traverser une période aussi compliquée qui m’a énormément fragilisée ? »
Reconversion et légitimité : faire de son vécu une force
Réaliser que notre parcours est notre plus grand atout

J’ai mis du temps à accepter l’idée que ma propre expérience n’était pas un frein, mais une richesse et une fierté.
Ce sont mes proches qui m’ont aidé à ouvrir les yeux : ce que j’avais vécu, la traversée de ce burn out, me donnait une compréhension fine et réelle de ce que certains bénéficiaires vivaient eux aussi.
Et c’est là que le déclic s’est fait : je n’avais pas besoin d’être « parfait », j’avais besoin d’être vrai.
Les compétences ne se limitent pas à un diplôme ou à un titre

Quand on change de voie, on oublie souvent tout ce qu’on peut être et notre bagage personnel : compétences, qualités humaines, capacité d’adaptation, écoute…
Dans mon cas, mon passé dans le commerce m’avait appris à créer du lien, à comprendre les besoins profonds des gens, à trouver des solutions concrètes. Des qualités essentielles dans l’accompagnement professionnel.
Dépasser le syndrome de l’imposteur, un pas après l’autre
Changer son regard sur soi
Sortir du syndrome de l’imposteur, ce n’est pas un bouton sur lequel on appuie. C’est un chemin. Un processus. Il faut parfois s’affranchir de beaucoup de croyances : qu’on doit tout savoir tout de suite, qu’on doit être irréprochable pour être légitime, qu’on ne peut pas accompagner si on a soi-même eu des failles…
Aujourd’hui, je sais que c’est faux : c’est notre vulnérabilité assumée qui nous rend crédible et humain.
S'entourer des bonnes personnes
Pendant ma reconversion, le soutien de mes proches a été fondamental. Quand on doute, avoir des voix extérieures qui nous rappellent ce qu’on vaut, ça change tout.
N’hésite pas à t’entourer de personnes positives, à rejoindre des groupes de reconverti·es, à échanger avec des professionnels bienveillants. Tu n’as pas à faire ce chemin seul·e.
Dépasser le syndrome de l’imposteur, un pas après l’autre

Si tu traverses une phase de doute, si tu remets en question ta place, ton utilité, ta valeur… sache que tu n’es pas seul·e. Et surtout : tu es loin d’être illégitime.
Ton histoire, ton parcours, tes failles, tes apprentissages : tout cela te rend profondément utile à ta manière.
Changer de voie après un burn out, c’est un acte de courage. Accompagner les autres après avoir traversé soi-même des épreuves, c’est un acte d’humanité.
Alors oui, tu es légitime. Pas malgré ton parcours. Grâce à lui.